L’Hermite est un papillon de jour qui fréquente les milieux ouverts, secs et caillouteux à végétation rase de types pelouses sèches calcicoles. Il apprécie particulièrement les pâturages très secs et pierreux. La femelle pond sur diverses graminées, principalement des fétuques (Festuca ovina), des brachypodes (Brachypodium phoenicoïdes) et la seslérie (Sesleria caerulea). 

Les œufs sont pondus isolément près du sol dans des endroits ensoleillés, sur des tiges ou des feuilles de graminées broutées ou sèches. Les jeunes chenilles hivernent (en général au premier stade) ; elles reprennent leur développement au printemps suivant et grandissent lentement, d’avril-mai à juin-juillet ; elles se nourrissent principalement la nuit et vivent cachées au pied des touffes d’herbe pendant la journée.

L’Hermite vole tardivement en une génération de fin-juin à mi-septembre selon les sites.

En France, l’espèce voit son aire de répartition fortement diminuer, elle a disparu de 45 départements depuis 2000 et les effectifs observés sont de plus en plus faibles. Les principales menaces actuelles sont surtout liées à l’abandon du pâturage (embroussaillement) ou à une gestion défavorable des pelouses occupées (surpâturage, eutrophisation). L’isolement et la petite taille des populations sont des facteurs de risque supplémentaires importants. L’Hermite est classé dans la catégorie « Vulnérable » sur la liste rouge nationale et régionale.

En Occitanie, il existe deux grands noyaux : un sur les Grands Causses, où l’espèce est encore abondante et ses habitats très bien représentés, l’autre en Cerdagne, dans les Pyrénées-Orientales. Il est très fortement menacé dans toutes les stations de plaine de la région (Caucalières, Plantaurel, Aumelas…) et sa présence reste à confirmer dans le département du Lot.

Ce papillon bénéficie d’un Plan National d’Actions. Le CEN Occitanie, en partenariat avec l’OPIE, sont en charge de la déclinaison régionale du PNA en Occitanie.